Hommage à notre collègue Karim Azzaoui

Nous publions ci-dessous le texte de notre camarade Jean-Pierre Blouch, qui a su trouver les mots justes pour exprimer ce que nous ressentons après le décès de notre collègue Karim Azzaoui.

Aujourd’hui mon ami Abdelkrim Azzaoui, mon ami Karim le pêcheur du 93 de Dieppe, j’ai eu une pensée pour toi et tes idées quand j’ai entendu le président de la République dire :

« Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. »

Tu pensais que, comme tu l’as dit, la vaccination était dangereuse. Je n’ai pas réussi à te convaincre de la vaccination malgré une phase de doute de ma part sur le vaccin Psifer, en te disant maintenant on y va, malgré nos différentes conversations et échanges. Tu étais un homme d’échange mon ami on a tellement échangé sur la pourriture des réseaux sociaux, sur l’histoire de l’Algérie de la Syrie, du Mali de ton collègue Moussa.

Tu vivais ta vie familiale heureux.

Alors aujourd’hui, je vais te défendre.

C’est nous qui sommes responsable de ne pas avoir pu te convaincre. Cela te fera une belle jambe de savoir que ton décès a convaincu des collègues de se faire vacciner et même ceux qui avaient un faux passeport sanitaire.

Alors aujourd’hui je ne supporte pas que le gouvernement, qui n’a pas su convaincre, insulte celles et ceux qui comme toi ne nous croient pas.

Je me vaccine, tu te vaccines, nous sommes tous frères et sœurs.
Eh même si tu…, nous sommes tous frères et sœurs.

Jean-Pierre Blouch